Tuesday, 14 June 2011

Relations avec les partenaires au Sud Le conseil national de Développement et Paix prend position

13 juin 2011

Montréal


Développement et Paix est un organisme catholique, à base démocratique, qui dans la mise en œuvre de sa mission de justice sociale et d’option préférentielle pour les pauvres, a la responsabilité de prendre les décisions nécessaires concernant les projets et programmes qu'il appuie, tant au Sud qu'au Nord.

C’est ce qu’ont affirmé, par résolution unanime, les membres du conseil national de l'organisme réunis à Montréal cette fin de semaine.

En tant que mouvement laïc, fidèle à sa mission, à l’enseignement social de l’Église et en lien étroit avec les évêques du Canada, Développement et Paix, bâtissant sur une riche expérience de 44 ans, continuera d’appuyer et de travailler avec des groupes qui œuvrent pour la justice dans le monde.

Le conseil national, la plus haute instance du mouvement, a aussi déclaré que l'organisme poursuivra son engagement «à œuvrer à l'intérieur de réseaux et de coalitions, tant au Sud comme au Nord».

C’est un comité de cinq personnes qui portera le dialogue avec le comité permanent, nouvellement créé par la Conférence des évêques catholiques du Canada (CÉCC) afin de se pencher sur les relations de partenariats au Sud. «Toute recommandation résultant de ces rencontres sera ramenée pour discussion et décision par le conseil national», ont résolu les membres du conseil national, composé de vingt-et-un bénévoles de toutes les provinces du Canada et de deux évêques.

Le conseil national de Développement et Paix a longuement discuté de la controverse suscitée par l'annulation récente de la visite d'un partenaire, le jésuite Luis Arriaga, directeur du Centre ProDH, un organisme mexicain de défense des droits humains. Concernant la cessation de soutien financier à ce dernier, les membres du conseil national ont demandé à ce que ce sujet soit discuté avec la CÉCC et que la question soit reportée pour suivi lors de leur prochaine rencontre prévue en novembre.

Président du conseil national, Ronald Breau estime que cette controverse a non seulement été vécue difficilement par Développement et Paix et ses membres mais a également eu des impacts directs sur les partenaires de l'organisme. «Nous devons nous rappeler que ce sont les peuples du Sud qui sont les premiers acteurs du développement et ce sont leurs voix qui doivent continuer à guider nos actions. Nous nous engageons d’ailleurs à travailler avec eux pour mettre en place des protocoles de partenariat, conformes aux principes de l’enseignement social de l’Église (notamment, le bien commun et la subsidiarité) et respectueux des principes du développement durable et intégral, comme le préconise l’encyclique Caritas in veritate».

Il a tenu à remercier tous les individus, groupes et communautés qui ont fait connaître leurs préoccupations et leur appui moral ces dernières semaines. «Nous voulons les rassurer. Développement et Paix continue d'être la voix de justice sociale au Canada et un appui solidaire aux sœurs et frères du Sud qui luttent contre l'injustice et la souffrance humaine dans le monde».

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